Sarah Ferjon, Edgar Lopez, voc; Xavier Paternot, fl; Franko Casanova, tb; Simon Pellaux, tp; Matthieu Trovato, p; Patrick Guenat, b; Mathis Pellaux, dm/timbales; Christian Ramel, bongos; Laurent Cuenoud, cga

Aujourd’hui certifiée seize ans d’âge, une musique ambrée distillée dans des caves à jazz, une satanée belle robe. Nolosé n’a pas, comme les héros de la salsa, grandi à la Havane ou dans le Bronx, c’est le Bronx qui a grandi dans Nolosé. Le groupe a trouvé un style, un son, une manière de jouer, des manuels d’envoûtement, il a ses rythmes, ses harmonies, ses couleurs. Nolosé a tout ce qu’il faut là où il faut, une section rythmique, des voix et souffles, dix musiciens, dix incendiaires. Le jazz d’abord s’y était trouvé à la maison, apportant avec lui son cortège de libertés individuelles et un groove d’enfer : chacun donne, personne ne prend, c’est la musique, c’est la salsa qui prend. En la relevant récemment par l’intégration d’éléments soul, hip hop ou RnB, Nolosé obtient une salsa picante, muy muy caliente. Cette musique en mutation, cette «mutazique» donne le frisson. Et si on y perd son latin, on y gagne son latino.